La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) est essentielle pour garantir un air sain et confortable dans un logement. Son rôle est en effet d’évacuer l’humidité, de renouveler l’air intérieur et d’éviter les problèmes liés à la condensation. Il ne faut donc pas faire de faux pas lors de son installation pour être sûr que votre habitation continue de bénéficier d’un air sain. Découvrons donc ensemble comment un professionnel va installer une VMC dans votre logement.
Choisir le type de VMC adapté à vos besoins
Dans un premier temps, un installateur de VMC professionnel va vous guider vers la VMC adaptée à vos besoins. Les VMC se déclinent principalement en deux modèles :
- La VMC simple flux: elle va extraire l’air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain) via des bouches d’extraction et faire rentrer de l’air frais par les entrées d’air situées sur les fenêtres. Simple et économique, elle regroupe la VMC simple flux classique et la WMC hygroréglable. Il s’agit du modèle que l’on retrouve la plupart du temps dans les logements.
- La VMC double flux: elle récupère la chaleur de l’air vicié du logement pour préchauffer l’air entrant, offrant de bien meilleures performances énergétiques (lire notre article « Pourquoi choisir la VMC double flux ? » pour en savoir plus). Malgré ce grand avantage, la VMC double flux est bien plus technique à installer, voire parfois impossible dans certains logements anciens en rénovation.
Pour comprendre les avantages et inconvénients de ces deux types de VMC, nous vous invitons à lire notre article : « Quelle est la différence entre une VMC simple flux et une VMC double flux ? ».
Installation d’une VMC simple flux
Les étapes d’installation d’une VMC simple flux sont les suivantes :
- Pose des bouches d’extraction dans les pièces humides, reliées au caisson de ventilation par des gaines.
- Fixation du caisson de ventilation, généralement placé dans les combles ou un local technique.
- Pose d’une sortie d’évacuation de l’air vicié à l’extérieur via un conduit.
- Installation des entrées d’air sur les fenêtres ou les murs des pièces de vie.
Installation d’une VMC double flux
L’installation d’une VMC double flux est plus complexe et se déroule selon les étapes suivantes :
- Pose des bouches d’extraction dans les pièces humides et des bouches d’insufflation dans les pièces de vie.
- Installation d’un réseau de gaines double (un premier réseau pour l’air vicié extrait, un second pour l’air neuf insufflé). Les gaines doivent être isolées pour éviter les pertes thermiques et la condensation.
- Fixation du caisson double flux, équipé d’un échangeur thermique, souvent placé dans un local technique ou dans les combles.
- Installation de sorties et entrées d’air extérieures (deux conduits distincts doivent être installés, un pour l’évacuation de l’air vicié et un pour l’admission de l’air neuf).
Quelles sont les normes et réglementations applicables à la VMC ?
L’installation d’une VMC doit respecter certaines normes et réglementations que nous allons vous détailler ci-dessous.
Réglementation thermique (RT) et ventilation
- RT 2012 et RE 2020 : ces réglementations imposent des standards stricts concernant la performance énergétique des bâtiments. Elles vont notamment concerner la VMC double flux qui est privilégiée par ces réglementations puisqu’elles définissent des performances énergétiques minimales pour les constructions neuves.
- L’arrêté du 24 mars 1982 relatif à l’aération des logements : ce texte impose un renouvellement d’air minimal dans les logements selon la taille et la fonction des pièces.
Normes techniques pour la ventilation
- NF EN 13141 : cette norme européenne précise des exigences de performance des systèmes de ventilation, notamment concernant les débits d’air et l’isolation acoustique.
- NF DTU 68.3 : elle définit les règles de mise en œuvre des systèmes de ventilation dans les bâtiments.
Sécurité électrique et incendie
- Les installations doivent respecter la norme électrique NF C 15-100.
- Les gaines doivent être fabriquées avec des matériaux résistants au feu ou correctement protégées dans les zones sensibles pour limiter les risques d’incendie.
Que faut-il retenir en cas d’installation d’une VMC dans une copropriété ?
Dans les immeubles en copropriété, l’installation ou le remplacement d’une VMC nécessite des démarches spécifiques.
Si le bâtiment dispose d’une VMC collective, le remplacement ou l’entretien de la VMC relève généralement de la responsabilité du syndicat de copropriété.
Si vous disposez d’une VMC individuelle, et que vous souhaitez la remplacer, ce type de travaux peut toucher les parties communes, ce qui implique d’obtenir une autorisation en assemblée générale de la copropriété.
Quelles aides pour financer l’installation d’une VMC ?
Plusieurs aides financières vous permettent d’installer à coût réduit une VMC simple flux ou double flux :
- MaPrimeRénov’ (pour les VMC double flux uniquement) + Ma PrimeRénov’ Copropriété (pour les copropriétés uniquement).
- Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ).
- Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
- TVA réduite (10 % pour la VMC simple flux et 5,5 % pour la VMC double flux).
- Aides locales.
Attention, ces aides ne pourront vous être attribuées que si l’installation de la VMC est réalisée par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
N’hésitez pas à nous contacter pour tout projet d’installation de VMC en Alsace. Nous sommes là pour vous accompagner, de l’étude à la mise en service !
